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De 2020 à 2021, le marché de l’immobilier a tenu bon même s’il n’est pas resté en marge des conséquences de la crise sanitaire due à la pandémie de la Covid-19. Durant cette période, le volume des ventes dans le secteur du logement a été plus ou moins dynamique. Les investisseurs ont malgré tout été attirés par les taux de crédit immobilier très intéressant. Le niveau de vente de logements anciens a explosé avec une augmentation moyenne du prix de 7,4%. Dans ce contexte, à quoi faut-il s’attendre dans le secteur de l’immobilier en 2022 ? Élément de réponse dans cet article.
Un come-back de l’inflation est envisageable pour cette année
Vers la fin du mois de février 2022, un rapport publié par l’INSEE révèle qu’en une année, le taux d’inflation a atteint plus de 3,6%. Cette flambée des prix ces derniers mois s’est beaucoup plus observée dans le secteur de l’énergie. Si l’on transpose cette situation dans le monde de l’immobilier, il est possible d’envisager une augmentation des taux d’emprunts durant le reste de l’année 2022. En effet, il est peu probable dans le présent contexte d’estimer que les taux demeurent bas comme en ce début d’année. Parmi les raisons qui sous-tendent cet état de choses, l’on pourrait notamment penser à l’augmentation vertigineuse des prix d’acquisition dans certaines zones comparativement au pouvoir d’achat qui demeure bas. Ce qui par ricochet prédit une diminution de la demande en 2022. C’est sans noter les implications de la situation en Ukraine et des récentes présidentielles.
L’octroi de crédits immobiliers connaitra de difficulté en 2022
Déjà dès le début de l’année 2022, le Haut Conseil de Stabilité Financière a donné aux banques des recommandations de prévention des risques de surendettement qui les oppressent énormément. Les banques ont de ce fait moins de marge de manœuvre sur le plan de la gestion du volume des prêts immobiliers qu’elles accordent. Cela implique donc que le taux plafond d’endettement autorisé pour les emprunteurs passera certainement à 35%. La prudence des établissements financiers se verra également redoublée vis-à-vis des emprunteurs expatriés. En outre, il est évident que les banques corsent davantage les conditions d’accès aux crédits immobiliers. Le niveau de l’apport personnel exigé sera revu à la hausse de même que les autres contreparties nécessaires pour l’accès à un prêt immobilier.
Les prix des logements anciens pourraient connaitre d’augmentation dans certaines régions
Même si les réalités actuelles laissent croire que les prix devraient se stabiliser d’ici là sur le marché de l’immobilier, certaines zones pourraient échapper à la tendance. En effet, à en croire le Conseil supérieur du notariat il est possible d’assister à une hausse de près de 10% des anciennes maisons et appartements dans certaines sous-préfectures. Plus clairement, les tendances de l’immobilier ancien pour le reste de l’année 2022 pourraient s’assimiler à celles observées au cours de l’année écoulée. Ceci, principalement dans les villes comme Bergerac, Melun, Reims, Angers, Nancy et Brest. En ce qui concerne les appartements anciens et les maisons anciennes qui se situent en Ile-de-France, on peut envisager respectivement une hausse de 1% et de 8%.
La tendance sera-t-elle la même sur le marché de l’immobilier neuf pour 2022 ?
De manière générale, les diverses analyses du marché immobilier ces dernières années permettent de prédire un ralentissement de la croissance des biens immobiliers anciens. Pour le marché de l’immobilier dans le neuf par contre, tout laisse espérer qu’il y aura de belles opportunités d’investissement pour le reste de l’année en cours. Ceci sera effectif si éventuellement le dispositif Pinel et ses avantages fiscaux sont reconduits à l’identique jusqu’à la fin de l’année 2022. Cette hypothèse est renforcée par les nombreux avantages tirés de l’investissement dans le neuf sur le marché immobilier. Il s’agit entre autres de la réduction des frais de notaires et de l’économie sur les travaux de réfection.